Premier communiqué de presse

Blocus du corridor de Latchin par l’Azerbaïdjan entre l’Arménie et l’Artsakh : le collectif ARMARAS se mobilise pour informer le grand public

Paris, le 16 janvier 2023 – Aujourd’hui, plus de 120 000 Arméniens sont coupés du monde en raison du blocus illégal du corridor de Latchin reliant les Arméniens de l’Artsakh au territoire de l’Arménie, en raison de la politique d’Ilham Aliyev. Face à cette crise humanitaire, le collectif «ARMARAS», composé de plus de 200 bénévoles et professionnels de la communication, se mobilise pour sensibiliser les médias et le grand public sur la situation tragique que traversent l’Arménie et l’Artsakh. (1)

Depuis le lundi 12 décembre, le corridor de Latchin, l’unique route reliant les Arméniens de l’Artsakh (Haut-Karabakh) au territoire de l’Arménie, est bloqué par une centaine d’activistes azerbaïdjanais se faisant passer pour des “militants écologistes”, privant ainsi les Arméniens de nourriture, de soins médicaux ou d’électricité, en plein hiver. Depuis vendredi, l’unique câble à fibre optique fournissant une connexion internet à l’Artsakh depuis l’Arménie, ainsi que la seule ligne électrique à haute puissance qui fournissait de l’électricité, ont été endommagées. Le gouvernement azerbaïdjanais a refusé de permettre aux ingénieurs de l’Artsakh de réparer les dégâts.

Ce blocus s’inscrit à la suite de la guerre de 2020, ou “guerre des 44 jours”, qui a fait plus de 4000 morts et 12000 invalides arméniens. La Turquie, alliée historique de l’Azerbaïdjan, a pendant cette guerre appuyé militairement l’Azerbaïdjan en lui procurant des armes et des djihadistes, mercenaires syriens et libyens, permettant à l’Azerbaïdjan de gagner du terrain dans la région.

Depuis deux ans, malgré l’accord de cessez-le-feu signé le 9 novembre 2020 entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie, l’Azerbaïdjan a envahi et occupé le 13 septembre dernier de façon illégale plus de 150 km2 du territoire arménien internationalement reconnu.

L’occupation de ces territoires situés sur des hauteurs stratégiques constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Arménie, des accords internationaux et de la charte des Nations Unies.

Ces attaques, ainsi que le blocus du corridor de Latchin encore en cours, ont pour objectif de contraindre l’Arménie à céder son territoire pour créer une continuité territoriale entre l’Azerbaïdjan, son exclave du Nakhitchevan et la Turquie – dans une logique panturquiste – et d’isoler encore davantage l’Arménie en la privant de sa frontière avec l’Iran.

Devant la réaction timide des médias sur la question de l’Arménie focalisés par la guerre en Ukraine, ainsi que les accords gaziers entre l’Union Européenne et l’Azerbaïdjan, ce dernier profite de la situation afin que Bakou obtienne une soumission totale de l’Artsakh.

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ARMARAS : un collectif de plus de 200 professionnels et volontaires

En 2023, un collectif de tous horizons s’est spontanément structuré afin d’apporter auprès des médias toute la documentation nécessaire pour établir la vérité sur ce conflit. Ce collectif est composé d’un groupe stratégique qui donne les principales orientations aux différents groupes de travail : réseaux sociaux, presse, marketing digital et réseau international (USA, Europe et Canada).

Pour cela, ARMARAS propose plusieurs outils :

  1. Organisation de conférences
  2. Cartographies
  3. Mise en contact avec un réseau de spécialistes : histoire, économie, géopolitique…
  4. Banque photos prises sur place
  5. Organisation de voyages de presse
  6. Contact avec des fixeurs

Pour Armaras : “Notre objectif est de communiquer avec la plus grande transparence et une grande objectivité les événements qui se déroulent aujourd’hui sur le territoire arménien, laissant dans le désespoir 120 000 Arméniens, sans ressources, sans nourriture, coupés du monde et dont l’ampleur de la catastrophe évolue vers un second génocide du XXIème siècle, en apportant aux médias et au grand public les éléments dont ils auraient besoin.”

(1) L’Artsakh est une région enclavée peuplée par des Arméniens et dont le territoire a été donné arbitrairement en 1921 par Staline, à la nouvelle République d’Azerbaïdjan. Après la chute de l’URSS, la guerre du Haut-Karabakh a fait plus de 30 000 morts et s’est conclue par un cessez-le-feu en 1994 et l’autodétermination du territoire d’Artsakh, encore non-reconnue par la communauté internationale.
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